Khalid Saâdi, Fondateur et Président Directeur Général de Microchoix

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    Infomédiaire : Dans un premier temps, pouvez-vous nous présenter votre parcours et l’enseigne Microchoix ?
     
    Khalid Saâdi : Après une carrière professionnelle à l’étranger, je suis revenu au Maroc en 2004 pour créer à Oujda l’enseigne Microchoix, qui s’est hissée en quelques années au rang de leader marocain du e-commerce grâce à la vente de produits informatiques sur internet (www.microchoix.ma). 
     
    Depuis 2006 nous déployons une stratégie mixte basée sur le « Bricks & Clicks » qui consiste en  la combinaison de deux réseaux de distribution complémentaires : le développement du e-commerce d’une part et la mise en place progressive d’un réseau de points de vente sur l’ensemble du territoire d’autre part. Nous enregistrons aujourd’hui un chiffre d’affaires qui dépasse les 100 millions de dirhams et comptons plus de cent employés. Pour l’année 2012, nous prévoyons de réaliser entre 130 et 140 millions de dirhams de chiffre d’affaires en capitalisant sur notre offre multi canaux. 
     
     
    Infomédiaire : Pourquoi avez-vous fait le choix de lancer la franchise Microchoix ? 
     
    Khalid Saâdi : Parmi les différents scénarios capables d’assurer un développement rapide de nos points de vente sur le territoire, nous avons privilégié la franchise. A horizon 2016, nous misons sur la création d’un réseau de près de 40 franchisés représentant un chiffre d’affaires de près de 500 millions de dirhams. Toutes les grandes villes du Royaume auront alors « leur » Microchoix. Par la suite, Microchoix poursuivra une stratégie de densification des implantations dans chaque ville.  
     
     
    Infomédiaire : Quelles actions ont été mises en place pour développer la marque et la Franchise Microchoix ?
     
    Khalid Saâdi : Se lancer dans la franchise est un défi qui nécessite une vraie expertise. C’est pourquoi, dès l’origine de la démarche nous nous sommes entourés d’un spécialiste : Gilbert Mellinger, membre du Collège des Experts de la Fédération Française de la Franchise, qui nous accompagne tout au long du processus. 
    Pour réussir en tant que franchiseur, nous devons relever deux défis : le développement et l’animation du réseau. Nous avons réalisé de nombreuses études afin d’identifier les différents profils des franchisés potentiels et cerner leur psychologie. Par ailleurs, nous avons commencé le repérage de locaux et la mise en place de l’ensemble des outils nécessaires au déploiement rapide de l’enseigne sur le Royaume.
     
     
    Infomédiaire : Quelles sont les conditions  pour devenir un franchisé Microchoix ? 
     
    Khalid Saâdi : Les futurs franchisés devront mettre en œuvre fidèlement le savoir-faire Microchoix et être les garants des valeurs de notre enseigne. Ils devront s’engager à assurer un niveau de prestation élevé prodigué par un personnel compétent et motivé.
    En second lieu, les franchisés doivent disposer de capitaux suffisants pour garantir à la fois nos standards de qualité et leur retour sur investissement. Concrètement, en fonction de la taille du magasin, les franchisés doivent pouvoir financer entre 2,5 et 4 millions de dirhams à l’entrée pour assurer l’aménagement et le stock de départ. La moitié des fonds devra être apportée en propre, le reste pouvant être garanti sur emprunt. 
     
     
    Infomédiaire : Avez-vous mis à la disposition des franchisés les moyens  afin d’assurer leur réussite et pérenniser votre réseau ? Proposez-vous une formation aux futurs franchisés de Microchoix ? 
     
    Khalid Saâdi : Bien sûr ! L’intérêt de Microchoix est d’être exemplaire en fournissant à ses franchisés toutes les chances de succès. Nous mettons actuellement en place un certain nombre de dispositifs qui nous permettront d’animer le réseau de franchises dont notamment un système de reporting et marketing bi canaux ou encore la mise en ligne d’un manuel opérationnel. 
    La formation joue effectivement un grand rôle puisque nous disposons d’une équipe d’animateurs chargée de former directement les salariés de nos franchisés afin de leur inculquer les valeurs de Microchoix et s’assurer qu’ils adoptent et intègrent bien nos process et nos outils.
     
     
    Infomédiaire : Quel conseil donneriez-vous à un candidat à la franchise qui serait intéressé par Microchoix ?
     
    Khalid Saâdi : Trois conditions doivent être réunies pour réussir : bien connaître Microchoix, avoir de l’ambition et se donner les moyens. Microchoix est aujourd’hui une marque reconnue qui dispose du leadership sur son marché. En ayant adopté le modèle de distribution bi canaux, Microchoix adopte une stratégie qui lui permet de maitriser deux espaces concurrentiels complémentaires. Le franchisé doit être conscient de ces atouts et en tirer profit pour faire de son magasin un vrai centre de profit.
     
    Infomédiaire : Quel bilan dressez-vous aujourd’hui de votre activité ?
     
    Khalid Saâdi : A l’époque où j’ai décidé d’entreprendre dans la vente en ligne, le secteur marocain était balbutiant. De surcroît, baser le siège à Oujda, loin des centres d’activité de Casablanca et de Rabat, représentaient aux yeux de certain un pari risqué. Toutefois, j’ai tenu bon car je croyais en mon business model et je suis aujourd’hui très fier du chemin parcouru. Le chiffre d’affaires de Microchoix a évolué de 1 million de dirhams en 2004 à 106 millions de dirhams en 2011. L’entreprise a pris un tournant en 2009, avec l’entrée dans son capital du Fonds d’Investissement de la Région Orientale (FIRO), avec un apport de près de 6 millions de dirhams. C’est un vrai signe de confiance en notre vision et en notre stratégie que d’avoir ce partenaire institutionnel à nos côtés. 
     
    Disposant d’une stratégie solide à horizon 2016, nous comptons capitaliser sur nos atouts et notre leadership pour renforcer davantage notre présence sur les marchés à travers le déploiement rapide de notre réseau sur le territoire et en consolidant notre offre auprès de la cible de professionnels qui représente pour nous un levier de croissance supplémentaire.