L’inflation au Maroc devrait baisser d’ici à la fin de l’année 2023. Parallèlement, la croissance bouclerait l’exercice actuel à 3%. Deux prévisions issues du dernier rapport de la compagnie d’assurance-crédit internationale Allianz Trade, intitulé «La croissance économique à portée de main, avec des risques orientés à la baisse».

Dans ce sillage, prévoit le rapport, les exportations de produits agricoles, de phosphates et de produits manufacturés (composants automobiles, conducteurs et câbles) devraient contribuer à la réduction du déficit extérieur, tandis que les pressions inflationnistes sur les produits d’alimentation devraient s’alléger.

Notons qu’en 2022, l’inflation a atteint 6,6 %, les prix alimentaires augmentant de 11,0 % et les prix non alimentaires de 3,9 %, principalement tirés par les prix des transports, qui ont augmenté de 12,2 % en 2022.

Ceci étant, Allianz Trade table sur une accélération de la croissance économique en 2023,  reposant principalement sur les attentes d’une reprise du secteur agricole. Il n’en demeure pas moins que les conditions climatiques, la rareté de l’eau et la nécessité de prioriser la consommation domestique et la production d’électricité domestique pèseront sur les récoltes, prévoit Allianz Trade.

L’autre risque pesant sur les perspectives est une résurgence du prix des matières premières importées par le Maroc. L’économie est fortement dépendante des importations d’énergie et donc de la volatilité des prix du pétrole et du gaz, rappelle le rapport. L’année dernière, la facture énergétique a plus que doublé en raison de la hausse des prix du carburant. Le gouvernement prévoit d’investir environ 195 millions de dollars pour augmenter la capacité de stockage de carburant d’ici la fin de 2023. Cette extension devrait ajouter 13 jours à la capacité actuelle, ce qui devrait couvrir largement les besoins pour un mois, estiment les auteurs du rapport.