Les températures enregistrées au Maroc au cours de la période entre 1981 et 2016 ont augmenté à des taux supérieurs à la moyenne mondiale qui est de 1,1%, selon Meriem Alaouri, de la Direction générale de la météorologie (DGM).

« Les études menées par la DGM, sur les tendances climatiques observées récemment, révèlent des tendances à la hausse des phénomènes thermiques chauds et des tendances à la baisse des phénomènes froids pendant le jour et la nuit dans toutes les régions du Maroc », a indiqué Mme Alaouri, qui était l’invitée de l’émission matinale « RIM RADIO ».

A cet égard, elle a souligné que 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire du Maroc avec une température moyenne qui a dépassé la moyenne climatique normale (1,4 C°) pour la période 1981-2010.

« L’année en cours a été également marquée par des vagues de chaleur successives ainsi que des températures records et exceptionnelles dans nombre de villes marocaines, le cas de Sidi Slimane qui a enregistré, le 10 juillet, une température maximale absolue de 49,6 C° au lieu de 49 C° enregistrée le 23 juillet 1995 », a-t-elle ajouté.

« Cette hausse de température est due principalement au phénomène de chergui suite à la montée de blocs d’air chaud et sec en provenance du Grand Sahara vers le Royaume », a-t-elle expliqué, notant que cette situation a provoqué une forte hausse des températures et une diminution de l’humidité d’air, considérées comme des conditions idéales pour le déclenchement des incendies de forêt.

Dans ce contexte, l’experte a fait savoir qu’à partir d’aujourd’hui, jeudi, jusqu’au lundi prochain, le Royaume connaîtra une nouvelle vague de chaleur dans plusieurs régions du Maroc, durant laquelle les températures oscilleront entre 42 et 49 degrés.

Elle a également noté que les études menées par la DGM n’excluent pas que le Maroc connaisse, à court et moyen termes, des vagues de chaleur régulières et plus intenses si la situation perdure, tout en précisant que ces tendances haussières s’accompagneront également de perturbations et de la mauvaise répartition des précipitations pluvieuses dans les différentes régions du Royaume.

« Ces derniers temps, le monde vit sous l’impact d’un certain nombre de perturbations climatiques (inondations, canicules, catastrophes naturelles et incendies…) », a-t-elle conclu en se référant au dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (CIEG), qui a relevé que l’impact humain sur le changement climatique est une réalité incontestable.