La composante «BlueEconomy» du programme SwitchMed débarque au Maroc. Financée par l’Union européenne et mise en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), l’initiative vise à réaliser des économies productives, circulaires et partagées en Méditerranée en modifiant le mode de consommation et production des biens et services afin que le développement humain soit dissocié de la dégradation de l’environnement.

À l’échelle du Maroc, elle devrait permettre d’améliorer la circularité des chaînes de valeurs des produits de la pêche.

Pour Abdelmalek Faraj, DG de l’Institut national de recherches halieutiques (INRH) basé à Casablanca, «les objectifs du projet SwitchMed sont parfaitement en ligne avec la vision de l’économie bleue marocaine conçue autour du développement économique en accord avec la préservation des océans et de la biodiversité marine».

Un point de vue que partage Jean-Christophe Filori, Chef de la coopération de l’Union Européenne au Maroc. «Nous devons faire le pari de l’économie bleue, car les mers et les océans qui nous entourent constituent une source d’emploi et de prospérité à la condition qu’ils soient sains, sûrs et gérés de façon durable», a-t-il notamment souligné. «L’environnement est au centre du partenariat entre l’ONUDI et le Royaume du Maroc.

Le Programme de partenariat pays PCP inclut une composante économie circulaire qui vise à contribuer notamment à la valorisation des déchets», a commenté pour sa part Hanan Hanzaz, la représentante de l’ONUDI au Maroc toujours dans la foulée des réactions de cette initiative européenne. Soulignons que celle-ci concerne, au total, huit pays du sud de la Méditerranée à savoir l’Algérie, l’Égypte, l’Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie.

Lancée en 2013 pour accélérer le passage à des modes de consommation et de production durables dans le sud de la Méditerranée, notamment à travers la promotion d’approches d’économie circulaire celle-ci soutient les décideurs politiques, les petites et moyennes entreprises éco-innovantes, les industries, les start-ups et les entrepreneurs des pays du sud de la Méditerranée, qui ont identifié la création d’emplois et la protection des ressources naturelles comme des questions prioritaires qui contribuent également à leur stabilité économique.

SwitchMed contribue également aux plateformes de dialogue régional, y compris au groupe de travail de l’Union pour la méditerranée (UpM) sur l’économie bleue ainsi qu’au Groupe de travail de l’UpM sur l’environnement et le changement climatique (initiative H2020 pour une Méditerranée plus propre) qui ont conduit à l’adoption de la première déclaration ministérielle de l’UpM sur l’environnement et le changement climatique.