Talgo, entreprise espagnole de construction ferroviaire, vise des contrats au Maroc pour les dix prochaines années. Le Royaume entend renforcer son réseau ferroviaire en vue de la Coupe du monde 2030.

Le Maroc a déjà budgétisé 1,167 milliards d’euros pour l’achat de nouveau matériel roulant jusqu’en 2026, ouvrant ainsi la porte à de possibles commandes de trains à grande vitesse, selon le site espagnol La Informacion. Un appel d’offres de 839 millions d’euros, pour l’acquisition de trains destinés aux services de banlieue et régionaux, devrait être lancé prochainement, fait-on savoir.

Talgo espère mettre en avant deux de ses produits phares: le train à grande vitesse Avril (Alta Velocidad Rueda Independiente Ligero) et le train léger de banlieue et régional EMU. Le train Avril a récemment obtenu l’autorisation définitive pour circuler sur les voies espagnoles, et suscite déjà la convoitise de plusieurs opérateurs internationaux en vue de futures commandes.

L’appui du gouvernement espagnol est un atout pour Talgo. En février 2023, le Royaume ibérique a signé un accord avec le Maroc pour soutenir le développement d’infrastructures ferroviaires. A cela s’ajoute, la candidature tripartite Maroc-Espagne-Portugal pour la Coupe du monde, qui pourrait favoriser les investissements entre les deux pays, indique la même source.

L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) prévoit un appel d’offres de 839 millions d’euros pour acheter jusqu’à 120 nouveaux trains, remplaçant les machines arrivées à la fin de leur vie utile. Ces trains devront atteindre des vitesses proches de 200 kilomètres par heure, rappelle La Informacion.

Par ailleurs, l’entreprise qui remportera l’appel d’offres sera amenée à installer une usine au Maroc pour la construction de ces locomotives, et devra recourir à la main-d’œuvre locale, souligne-t-on.

De son côté, l’opérateur français, Alstom, a annoncé un investissement de 16 millions d’euros pour créer une nouvelle usine au Maroc, suggérant sa participation à l’appel d’offres de l’ONCF.