Objectif: recentrage sur le coeur de métier. C’est là la principale résolution prise par le géant français des télécoms, Orange, telle qu’annoncée jeudi.

Pour cela, les réseaux et infrastructures télécoms, la cybersécurité, et la zone Afrique/Moyen-Orient seront les priorités du nouveau plan stratégique du groupe à horizon 2025. Dans un communiqué, Christel Heydemann, directrice générale d’Orange, a ainsi déclaré: « Nous visons de croître durablement, en particulier dans nos activités de cybersécurité et en Afrique et au Moyen-Orient. Nous avons déjà posé les jalons du plan: vente d’OCS (la filiale de télévision, NDLR), projets de consolidation en Espagne et Belgique, acquisitions ciblées en cybersécurité ».

Concernant les objectifs financiers, Orange vise notamment pour 2025 une « légère croissance » de l’excédent brut d’exploitation après loyers et la poursuite de la croissance du « cash-flow » (flux de trésorerie) organique des activités télécoms pour atteindre 4 milliards d’euros.

Alors que l’entreprise affirme avoir déjà économisé « plus de 700 millions d’euros » entre 2019 et 2022, Orange se fixe également pour but d’économiser « 600 millions d’euros supplémentaires sur une base de coûts de 11,8 milliards d’euros » d’ici 2025.

Première femme à diriger le groupe, qui emploie près de 140.000 salariés dans le monde et a réalisé un chiffre d’affaires de 43,47 milliards d’euros en 2022, Heydemann a été nommée en avril 2022.

Sa première feuille de route, qui vise des objectifs à horizon 2025 et non à horizon 2030 comme évoqué initialement, confirme un recentrage de l’entreprise autour de « son coeur de métier », à savoir ses réseaux et infrastructures télécoms, ou les services aux particuliers et aux entreprises, comme la cybersécurité.

A l’image de la récente cession d’OCS à Canal+, Orange a déjà abandonné la création de contenus pour redevenir un simple distributeur et s’est délesté surtout d’une activité non télécoms qui a accumulé plus de 400 millions d’euros de pertes depuis sa création en 2008.

L’avenir d’Orange Bank, l’autre symbole de la stratégie de diversification de la précédente direction qui pose désormais question en raison de ses difficultés financières (perte de 156 millions d’euros en 2021, après 180 millions en 2020), n’a pas été évoqué.

Avant ce plan, plusieurs changements avaient aussi déjà été amorcés au sein de la direction, à l’image des nominations de Jean-François Fallacher à la tête d’Orange France, principale filiale du groupe, d’Aliette Mousnier-Lompré comme directrice générale d’Orange Business Services, branche dédiée aux services aux entreprises, ou encore de Jérôme Hénique comme directeur général de la zone Afrique/Moyen-Orient.

(avec AFP)