Un accord relatif à la mise en place d’un Consortium de recherche a été signé, mardi à Rabat, entre la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et huit universités marocaines pour élargir la recherche au champ pénitentiaire.

Cette convention, visant l’appui au renforcement des relations de collaboration déjà établies entre la DGAPR et les universités marocaines, intervient dans le cadre du jumelage institutionnel Maroc-UE en vue de poursuivre le processus de réforme pénitentiaire soutenant des actions qui viendront compléter celles déjà engagées, de renforcer les capacités institutionnelles de la DGAPR et les compétences des acteurs pénitentiaires, et d’encourager la recherche scientifique dans le domaine de la gestion des établissements pénitentiaires en facilitant l’accès aux données pénitentiaires.

Les huit universités ayant signé la convention avec la DGAPR sont l’université Mohammed V Rabat, l’université Hassan II de Casablanca, l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, l’université Ibn Tofail de Kénitra, l’université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan, l’université Cadi Ayyad de Marrakech, l’université Ibn Zohr d’Agadir et l’université internationale de Rabat.

Dans une allocution de circonstance, le Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek a affirmé que les recherches qui seront accomplies par ce consortium auront pour objectif la production d’une connaissance objective et précise sur les différentes questions et problématiques liées à la gestion pénitentiaire et à la préparation à la réinsertion dans son rapport avec la prévention de la récidive.

Tamek a, en outre, noté que ces recherches auront certainement un impact positif aussi bien sur la gestion de la population carcérale que sur l’efficacité des programmes de préparation à la réinsertion, du fait que leurs résultats permettront de mieux connaître la population carcérale et d’indexer les programmes de préparation à la réinsertion sur les particularités et les besoins des différentes catégories de détenus.

«La DGAPR se félicite de voir dans le projet de Jumelage Institutionnel avec l’UE une composante qui renforce les relations de collaboration déjà établies entre la DGAPR et les établissements d’enseignement supérieur marocains», a-t-il ajouté.

De son côté, le Ministre conseiller, Chef de Délégation Adjoint de l’Union européenne auprès du Royaume du Maroc, Alessio Cappellani s’est dit «ravi que cette importante initiative d’ouverture de la DGAPR vers l’horizon académique puisse être soutenue par le « jumelage » Maroc-UE entre ladite délégation et trois prestigieuses institutions pénitentiaires européennes (française, belge et italienne)».

Ce jumelage permet de faire intervenir des administrations paires des Etats Membres de l’UE en partenariat avec des administrations homologues marocaines en vue de développer une coopération stratégique dans la modernisation du secteur pénitentiaire et de partager des bonnes pratiques au niveau européen, a-t-il dit.

Cappellani a rappelé que le programme « Universités dans les prisons » organisé par la DGAPR, auquel la Délégation de l’Union européenne a participé, est un laboratoire thématique riche en débats et témoignages, l’une des initiatives que l’UE souhaite appuyer afin de promouvoir la réinsertion des détenus