Le bilan des dégâts matériels, issus du séisme qui a secoué le pays dans la nuit du 8 au 9 septembre, est énorme. Selon les données du ministère de l’Habitat, le bilan provisoire recense 6.000 maisons détruites et 20.000 autres habitations partiellement démolies.

Après ce genre de catastrophes, les interventions se déclinent en deux étapes. La première consiste à venir en aide aux personnes sinistrées en leur offrant des denrées de première nécessité, évacuer les morts et les enterrer. La seconde étape post-séisme est celle de la reconstruction des maisons touchées par cette catastrophe. Sur cette question, Karim Sbaï, président de l’Ordre national des architectes pour la région Centre met l’accent sur la particularité du récent tremblement de terre: celui-ci s’est en effet produit dans des régions montagneuses en milieu rural, et auxquelles dont l’accès est problématique.

Respecter les normes de sécurité et l’aspect architectural

Karim Sbaï annonce par ailleurs que les autorités gouvernementales a déjà pris attache avec l’Ordre national des architectes afin d’envisager la meilleure méthode pour la phase de reconstruction. Il indique qu’à présent, le plus important est de réaliser un diagnostic global. Il s’agira de recenser les habitations rasées, celles présentant des fissures importantes et les autres dégâts urbanistiques.

Cependant, souligne Sbai, un aspect très important doit être gardé en vue, celui des normes sécuritaires. « Il s’agit, d’abord, de construire sur un terrain en bon état et qui peut recevoir ces nouvelles habitations, réaliser les études de sol nécessaires avant de construire en respectant les normes parasismiques», détaille le président de l’Ordre national des architectes pour la région Centre.

Selon Sbai, dans ces zones, il ne s’agit pas de reconstruire comme c’était le cas d’Agadir en 1960. Il y a un une identité architecturale qui doit être préservée dans ces douars. « Il faut reconstruire en respectant les normes mais il ne faut pas défigurer le paysage architectural. Nous veillerons à ce que la reconstruction se fasse en alliant les aspects normatifs, réglementaires et architecturaux», insiste Sbaï.