Infomédiaire Maroc – L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), l’Association Marocaine d’Appui à la Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE), l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) et l’Office du Développement de la Coopération (ODCO) signent le lundi 22 octobre à Tanger, dans le cadre d’un projet cofinancé par l’Union européenne, une Convention pour faciliter l’insertion économique des réfugiés au Maroc.

Ce nouveau partenariat, qui permettra aux réfugiés de bénéficier d’un accès intégré aux services de ces agences, est un pas sans précèdent vers le développement d’initiatives d’entreprenariat et de coopératives parmi les réfugiés au Maroc.

Lors de la cérémonie à Tanger, trois réfugiés syriens et un réfugié yéménite basés dans les provinces de Tanger et de Tétouan présenteront leurs parcours et leurs projets d’entreprises dans le cadre de ce nouveau partenariat. Ils ont été sélectionnés parmi de nombreux candidats et ont été accompagnés pour la réalisation de leurs projets. Après avoir bénéficié de formations, ils se sont vus octroyer un financement pour l’achat des équipements nécessaires au lancement de leurs activités. Cette nouvelle collaboration permet aux réfugiés au Maroc de mettre en valeur et partager leur savoir-faire, devenir eux même créateurs de richesse et franchir ainsi une nouvelle étape dans leur intégration au Maroc.

Cette convention encadrera la collaboration du HCR, de l’AMAPPE, l’ANAPEC et l’ODCO pour faciliter l’accès des refugiés aux services de ces agences. Ces institutions assureront l’accueil, l’inscription et l’accompagnement des réfugiés dans plusieurs villes du Royaume en vue d’améliorer leur employabilité et autonomisation. Cette convention permettra à terme de faciliter la création d’ici fin 2019 de 240 microentreprises ou coopératives de réfugiés.

Le personnel de l’Office du Développement et de la Coopération (ODCO) et celui l’Agence Nationale de Promotion des Emplois et des Compétences (ANAPEC) bénéficieront, par ailleurs, également de séances de renforcement de capacités de à travers des sessions de sensibilisation sur l’accueil et l’accompagnement des réfugiés dans leur insertion socio-professionnelle au Maroc.

Jean-Paul Cavaliéri, Représentant du HCR au Maroc, a déclaré à cet effet que : «En soutien à la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA), impulsée en septembre 2013 sous les instructions du Roi Mohammed VI, les institutions nationales œuvrant à l’insertion professionnelle ont démontré à travers ce nouveau partenariat leur engagement à travailler sur le terrain à l’insertion socio-professionnelle des réfugiés. Donner l’opportunité aux réfugiés d’être autonomes, c’est leur permettre de regagner leur dignité, de ne plus dépendre de l’assistance humanitaire, et c’est leur permettre de prouver de quoi ils sont capables tout en contribuant économiquement à cette société marocaine qui les accueille».

L’Union Européenne qui soutient la mise en œuvre de la SNIA à travers de nombreux programmes et projets, cofinance cette nouvelle initiative pour faciliter l’intégration des réfugiés dans la société marocaine. Claudia Wiedey, Ambassadeur de l’Union européenne au Maroc a déclaré : «Le Maroc s’est lancé depuis 2013 dans une politique migratoire et d’asile dont un des objectifs stratégiques est l’intégration. Aujourd’hui nous nous associons à l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés et aux autres partenaires marocains afin que s’opère un transfert de compétences vers les administrations en matière d’accueil et d’intégration des réfugiés. La facilitation de l’accès des réfugiés aux programmes de formation professionnelle, le développement de leur employabilité et l’amélioration de leur accès à l’emploi et à l’entreprenariat sont des éléments clefs afin que les refugies puissent eux-mêmes devenir des acteurs de leur développement dans le pays de leur accueil.

L’appui au Développement de projets d’entreprenariat et de coopératives parmi les réfugiés au Maroc a une durée de deux ans pour un montant global de 9 188 362 MAD (828 000 €) avec un cofinancement de l’Union européenne à hauteur de 75%. Les autres bailleurs de fonds contribuant à ce projet sont la Suisse, Monaco et le Japon.

Rédaction Infomédiaire