L’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) a organisé, lundi 8 janvier, une conférence de presse consacrée au bilan annuel 2023 du marché automobile au Maroc.

On apprend ainsi que les ventes globales de véhicules neufs se sont établies à 161.504 unités au cours de l’année 2023, contre 161.410 véhicules en 2022, marquant une légère augmentation de 0,1%.

Selon le président de l’AIVAM, Adil Bennani, de nombreux événements expliquent cette quasi-stagnation, notamment le contexte économique défavorable et la contraction de la demande sous l’effet de l’inflation.

« Nous avons enregistré une croissance de 1,5% sur les véhicules de tourisme, tandis qu’une décroissance de 11% a été observée en ce qui concerne les véhicules utilitaires légers. Cela s’explique par la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs marocains, en raison de l’inflation que nous avons connue au cours des trois dernières années », a-t-il précisé.

Une situation expliquée également par le durcissement des conditions d’obtention de crédits, selon Bennani. « Sous l’effet de l’augmentation du risque, les organismes de crédit ont durci les conditions, et par conséquent le nombre de prétendants au crédit à la consommation a baissé », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, la dynamique des ventes de véhicules à motorisation alternative se confirme. Le président de l’AIVAM a souligné la présence davantage d’opérateurs dans le marché des véhicules à moteur non-thermique sous l’effet d’une offre de plus en plus fournie et compétitive.

« Nous observons une poursuite de l’augmentation de la demande sur les véhicules à énergie nouvelle. (…) Bien que les volumes demeurent limités, cela constitue déjà un signe encourageant. Cette tendance s’explique par une offre plus étendue. Actuellement, plus de 25 modèles électriques sont disponibles sur le marché. Toutefois, ces véhicules ne représentent que 4,5% du marché national, alors que cette proportion avoisine les 50% à l’échelle internationale. Il reste donc beaucoup d’efforts à entreprendre en collaboration avec les pouvoirs publics pour stimuler la demande et établir un écosystème adapté », a-t-il indiqué.

S’agissant des perspectives, Bennani a estimé que l’année 2024 sera une année marquée par l’incertitude en raison des aléas de la logistique, du retour de la concurrence et des efforts de soutien du produit intérieur brut par la demande publique.