Richesse rime-t-elle indéniablement avec intelligence ? Une étude menée par plusieurs chercheurs européens a fait le point sur la question.

Et le moins que l’on puisse en dire, c’est que non seulement les conclusions de cette étude sont édifiantes, mais elles remettent en cause le sacro-saint principe de la méritocratie.

En effet, cette étude récemment publiée dans l’European sociological review conclut que les personnes ayant les salaires les plus élevés ne sont pas nécessairement les plus intelligentes.

Soulignons, à propos de la méthodologie de cette étude, que les chercheurs néerlandais et suédois qui l’ont menée ont analysé les données de 59.387 hommes suédois ayant effectué un test d’aptitudes cognitives à l’âge de 18 ou 19 ans. Premier constat: il existe bien un rapport entre capacités et salaires. Par ailleurs, le second constat fait état d’un un plafonnement à un niveau relativement bas des aptitudes, au-delà d’un salaire de 60.000 euros par an.

Ainsi, les résultats obtenus au test d’aptitudes cognitives, par les 1% des plus riches, sont plus faibles que ceux des personnes se situant dans la fourchette juste en dessous.

C’est cela, indiquent les chercheurs, qui remet en question la croyance en la relation de cause à effet entre la réussite jaugée par les hauts salaires et l’intelligence combinée au talent.

Les auteurs de ladite étude soulignent qu’aucune corrélation n’est établie entre le mérite d’un point de vue cognitif, chez les personnes occupant des emplois hautement qualifiés par rapport à d’autres moins rémunérées.

Ils poursuivent que devenir riche peut notamment résulter de conditions favorables de vie ou d’opportunités de carrière, mais pas exclusivement par l’intelligence. Or, cela ne veut pas dire que l’intelligence n’a jamais d’effet sur les revenus, nuancent-ils.