Le Tchad devrait atteindre une croissance économique de 3,6% en 2019 contre une estimation de 3,5% en 2018, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI).

« La reprise économique continue d’être freinée par une importante dette intérieure et des fragilités structurelles sous-jacentes », a souligné Said Bakhache, qui a conduit récemment une mission du FMI dans le pays d’Afrique centrale, cité mercredi par des médias internationaux.

D’après l’institution, malgré une embellie du secteur pétrolier en 2018 et les réformes mises en place par les autorités, l’économie tchadienne reste vulnérable et exposée à de nombreuses pressions.

Le secteur non pétrolier n’a crû que de 0,5% en 2018 malgré une reprise de la production pétrolière, exposant le pays aux fluctuations des cours du pétrole, explique le Fonds monétaire, indiquant que les recettes non pétrolières ont diminué en 2018, par rapport à 2017

L’augmentation de 90% des tarifs sur l’eau a par exemple entraîné une hausse de 4% du taux d’inflation moyen du Tchad en 2018, ce qui est au-dessus de la norme de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (3%).

Afin de faire face aux pressions et relancer la croissance économique, l’institution invite les autorités tchadiennes à mieux développer le secteur non pétrolier.