Le Maroc pourrait bien devenir le second fournisseur de tomates sur le marché européen. Avec 21.000 hectares de serres dans la région du Souss-Massa et une infrastructure d’export très développée, le royaume est sur la bonne voie pour arriver à cet objectif.

Selon les données du ministère espagnol de l’Agriculture, les exportations marocaines de tomates sont à un niveau pratiquement identique au total produit par le pays de la péninsule ibérique. La zone hivernée (près de 11.000 hectares hivernés) et sa production associée (878.000 tonnes) ne cessent de croître, année après année, à des taux de 15 % par an, c’est pourquoi cette culture à Almería et en Espagne subit une forte pression en raison de l’inflation des coûts, y compris la main-d’œuvre, qui reste le principal avantage du Maroc. Le coût de la main-d’œuvre marocaine est d’environ 10-12 dirhams/heure, soit 1/8 du coût à Almería.

Il est à noter que, pour la période allant du 1er octobre au 31 mai, le Maroc dispose d’un quota qu’il doit respecter, afin de ne rien payer à la frontière. Ajouté à cela 28.000 tonnes supplémentaires en cas de dépassement dans certains mois, ce qui représente un total d’environ 285.000 tonnes.

Dans le cas où ce volume est dépassé, le royaume doit s’acquitter de « droits ad valorem » de 3,5 %, déjà réduits de 60 % par rapport aux 8,8 % d’origine dans le dernier accord d’échanges.

De plus, l’usine de dessalement d’Agadir, inaugurée en janvier 2022, fournit actuellement un volume approximatif de 275.000 m3/jour, un volume qui devrait passer à 400.000 m3/jour, ce qui en fera la plus grande structure d’Afrique à ce niveau.

Le gouvernement marocain prévoit une nouvelle usine de dessalement dans la région de Dakhla, où se déroule également une importante activité de production agricole. Tout cela est propulsé par le plan stratégique de l’agriculture marocaine « Génération Green 2020-2030 ».