La zone euro a été particulièrement vulnérable aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine par rapport à d’autres régions économiques, selon la Banque centrale européenne (BCE).

En effet, la zone euro dépend très fortement des importations d’énergie, qui représentaient plus de la moitié de sa consommation d’énergie en 2020. De plus, la Russie était un fournisseur d’énergie clé de la zone euro avant la guerre, indique, vendredi, la BCE dans une note.

Plus généralement, la zone euro est une économie très ouverte, ce qui la rend vulnérable aux perturbations des marchés mondiaux et des chaînes de valeur, relève l’institution monétaire, notant que la guerre a fortement accru les pressions inflationnistes qui se sont accumulées dans la zone euro lors de la reprise post-pandémique et a fait grimper les prix à la consommation.

L’inflation globale est passée de 0,3% en 2020 à 2,6% en 2021 puis à 8,4% en 2022. L’inflation énergétique et alimentaire a représenté plus des deux tiers de cette inflation record en 2022, poursuit la même source.

Alors qu’en 2022, l’inflation énergétique était de loin le principal moteur de l’inflation, plus récemment, la plus grande contribution est venue de l’inflation alimentaire, fait observer la BCE, qui précise que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 14,1% en janvier 2023 par rapport à un an auparavant.

Une inflation élevée, dont l’énergie et l’alimentation représentent une grande partie, continue d’avoir un impact négatif important sur tous les domaines de l’économie et sur la vie quotidienne des citoyens. C’est particulièrement le cas pour les ménages à faible revenu dans lesquels la nourriture et l’énergie constituent une part importante de la consommation, selon la note. Dans l’ensemble, la zone euro a défié les attentes et fait preuve d’une résistance économique remarquable aux effets de la guerre. Alors que l’Eurosystème et la plupart des analystes s’attendaient à une contraction de l’économie de la zone euro au tournant de l’année dernière, le PIB réel a en fait augmenté de 0,1% en rythme trimestriel au quatrième trimestre 2022, conclut la BCE.