Infomédiaire Afrique – La COSATU, plus grande centrale syndicale sud-africaine, a appelé, mercredi, une grève nationale le 13 février, pour protester contre les vagues de licenciement dans les secteurs public et privé.

 

‘‘Nous sommes dans une impasse avec le gouvernement et le secteur privé au sujet d’un moratoire sur les licenciements. Dans cette situation, nous n’avions d’autre choix que d’appeler à cette grève’’, a déclaré Sizwe Pamla, Porte-parole de la COSATU.

 

Les opérations de licenciement dans des entreprises publiques dont ESKOM (compagnie nationale d’électricité) et la SABC (chaine de télévision publique) ainsi que dans d’autres entreprises justifient cette grève, a ajouté le responsable dont la centrale compte plus de 1,5 millions de membres.

 

L’appel à la grève représente une menace sérieuse au président Cyril Ramaphosa, également chef du parti de l’ANC (au pouvoir depuis 1994), qui cherche à obtenir un mandat politique claire pour mettre en œuvre son programme de réformes économiques à l’occasion des élections générales prévues dans le pays au mois de mai prochain.

 

Ce plan prévoit notamment une baisse des salaires dans le secteur public dans le cadre d’un effort de réforme des entreprises publiques, en proie à une grave crise de liquidité, résultat de longues années de mauvaise gouvernance et de corruption.

 

ESKOM avait annoncé son intention de supprimer 7 000 emplois sur les cinq années à venir, alors que la SABC envisage de supprimer 1 000 postes.

 

Le secteur des mines est également touché par cette crise. L’Impala Platinum, l’un des géants du secteur, entend réduire ses effectifs d’un tiers, alors que l’autre grande compagnie minière, Sibanye-Stillwater, envisage de licencier 12.600 employés durant les trois prochaines années.

 

Rédaction Infomédiaire