A quelques jours du 1er Mai, gouvernement et syndicats tentent chacun de son côté de gagner de l’avance. Vendredi dernier, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a rencontré les patrons des différentes centrales syndicales nationales, donnant le coup d’envoi de la reprise du round du dialogue social d’avril. L’Union marocaine du travail (UMT), et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont ouvert le bal.
D’après le département Chef du gouvernement, «les parties ont convenu de la poursuite de l’action et de la réflexion communes, au sein d’une commission mixte, en présence des différents partenaires sociaux, en vue d’examiner toutes les mesures de nature à améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, dans la perspective de la préparation du projet de loi de Finances prochain».
Une commission ministérielle sera ainsi mise sur pied afin de servir de cadre de dialogue pour avancer sur l’ensemble des points revendicatifs.
Aujourd’hui, après la hausse du SMIG et du SMAG en septembre 2022, comme convenu lors du round d’avril de l’année dernière, les syndicats appellent le gouvernement à alléger l’imposition sur les salaires, sachant qu’une hausse généralisée des salaires est toujours exigée, tant dans le public que dans le privé.
Au-delà des questions relatives au pouvoir d’achat et de la hausse des prix, des aspects touchant aux libertés syndicales, la réforme des retraites, ainsi que du Code du travail et celle sur le droit à la grève figuraient également parmi les axes majeurs de ces discussions.
Selon la Primature, l’ensemble de ces points seront discutés bientôt car «d’autres réunions sont programmées dans les prochains jours entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques, en consolidation des acquis réalisés, et consacrés par le PV de l’accord du 30 avril 2022».