Infomédiaire Maroc – Le président du Directoire de l’Agence Marocaine de l’Energie Durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, et le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, ont procédé, ce mercredi à Johannesburg, à la signature d’une Lettre d’Intention entérinant une nouvelle coopération dans le cadre du programme ‘‘Desert to Power’’.

L’objectif de ce partenariat, paraphé dans le cadre du Forum africain sur l’investissement, est d’appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par ‘‘Desert to Power’’, en matière de développement des technologies d’énergies renouvelables les plus adaptées à leurs conditions naturelles et à leurs besoins énergétiques spécifiques, indique un communiqué conjoint.

Il s’agit de conjuguer l’expertise de MASEN dans le développement de projets d’énergies renouvelables et l’expérience opérationnelle de la BAD dans ce secteur, notamment en matière de partage de savoir-faire, de renforcement de capacités et d’expérience, d’assistance technique, de développement de projets dans les énergies renouvelables et de mobilisation des ressources nécessaires.

«Partager l’expérience qu’a développée MASEN et enclencher une dynamique de développement compétitif des énergies renouvelables à l’échelle du continent africain, c’est avoir pour objectif de faire des énergies renouvelables un véritable levier de croissance inclusive», a déclaré Bakkoury, soulignant que ce partenariat avec la BAD «est un atout certain pour concrétiser cette ambition».

De son côté, le président du Groupe de la BAD a souligné que le Maroc demeure «un exemple» dans le domaine des énergies renouvelables.

Adesina s’est dit «fasciné» par le complexe Noor Ouarzazate, qui, a-t-il dit, «a été fait avec les capacités marocaines». Ce complexe, dans lequel la Banque a beaucoup investi, est «la preuve que l’Afrique peut accomplir de grandes choses d’envergure internationale».

Et d’ajouter : «Nous avons demandé au Maroc de nous accompagner dans l’initiative ‘Desert to Power’ que la BAD est en train de développer au Sahel».

Il s’agit d’un partenariat stratégique, qui conjugue leadership et expertise technique, a poursuivi le président de la BAD, notant: «Ensemble, nous allons accélérer les efforts pour électrifier l’Afrique».

Pour sa part, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaaboun, a indiqué que l’expérience marocaine «doit pouvoir rayonner sur l’ensemble du continent», soulignant que le partenariat entre MASEN et la BAD est une parfaite illustration de la coopération Sud-Sud.

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar, a, quant à lui, affirmé que le partenariat entre MASEN et la BAD revêt une importance «cruciale» et suscite la fierté des Africains.

Par ailleurs, le communiqué souligne que le partenariat scellé avec MASEN vient concrétiser la volonté de renforcer davantage la coopération d’excellence que la BAD entretient avec le Maroc.

Totalisant plus d’un milliard de dollars d’engagements, les projets de production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables (solaire, éolien et hydroélectrique) concentrent environ 80% du portefeuille de la Banque dans le secteur de l’énergie au Royaume, précise le communiqué, rappelant que la BAD a été le premier contributeur financier de la centrale Noor Ouarzazate I (160 MW) du complexe solaire Noor Ouarzazate, contribuant à près de 30% du coût total d’investissement.

L’institution financière participe également au financement des centrales Noor Ouarzazate II (200 MW) et Noor Ouarzazate III (150 MW).

Le Maroc ambitionne de porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à un minimum de 52% à l’horizon 2030, poursuit le communiqué, soulignant que le Royaume compte partager son modèle de développement des énergies renouvelables avec l’Afrique, afin de contribuer à accélérer la transition énergétique du continent dans le cadre d’une croissance durable et inclusive, s’incarnant notamment dans des liens de coopération engagée avec plusieurs pays africains dans le domaine des énergies renouvelable, y compris dans le cadre de l’initiative «Desert to Power».

Cette opération concourt à la concrétisation du New Deal pour l’énergie en Afrique, qui entend notamment installer une capacité de production totale de 10 GW à partir de sources d’énergies renouvelables à l’horizon 2025, lit-on dans le communiqué.

La cérémonie de signature de la Lettre d’Intention entre MAZEN et la BAD s’est tenue au premier jour de la première édition du Forum africain sur l’investissement, une initiative de la Banque africaine qui vise à accélérer la concrétisation de projets de développement à effet catalyseur en Afrique et à y impliquer le secteur privé.

Rédaction Infomédiaire