Le système du Bachelor, dont le Maroc a fait le choix judicieux d’adopter, démarrera effectivement en septembre prochain dans les établissements d’enseignement supérieur marocains, a affirmé ce mardi à Marrakech, le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi.

L’adoption de ce nouveau système permettra de s’ouvrir davantage sur les systèmes éducatifs internationaux, notamment ceux des pays anglo-saxons, qui ont démontré leur efficacité étant donné que près de 50 universités américaines sont classées parmi les 100 premières universités au monde (selon le Times Higher Education), a relevé Amzazi à l’ouverture de la conférence maroco-américaine, organisée sous le thème « Réforme pédagogique nationale de l’enseignement supérieur: Préparation de la mise en œuvre du Bachelor ».

Le Bachelor est le diplôme universitaire le plus répandu et le plus adopté au monde, a-t-il souligné, notant que l’adoption de ce système par le Royaume intervient suite aux recommandations des institutions marocaines, qui ont procédé à une évaluation de l’ancien système LMD, et y ont décelé un certain nombre de déficiences.

Tout en rappelant que le système LMD avait contribué à l’augmentation de l’attractivité des universités marocaines puisque le nombre d’étudiants inscrits dans les universités a dépassé les 1,10 millions d’étudiants, le ministre a indiqué que le système Bachelor est à même de faciliter la mobilité des étudiants marocains dans les universités internationales.

Les universités, qui vont s’approprier ce grand projet, sont invitées à produire des contenus qui seront évalués par l’Agence nationale d’évaluation et d’assurance qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (ANEAQ) pour que les universités puissent lancer la campagne d’inscription dans les filières, a-t-il expliqué, ajoutant que ce système permettra de doter les étudiants de soft skills et de renforcer l’apprentissage des langues étrangères et des NTIC entre autres.

Le ministre a, en outre, fait savoir que les universités adopteront une période de transition dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouveau système, ce qui implique que les étudiants de la première année universitaire 2020-2021 seront les seuls concernés par ce système alors que ceux qui sont en deuxième année universitaire poursuivront leurs études selon l’actuel système (LMD).

A cette occasion, Amzazi a présenté les principales réformes dans l’enseignement supérieur au Maroc, notamment l’instauration d’un pont entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur et le règlement du problème de la langue véhiculaire entre le secondaire et le supérieur, en restaurant la place des langues étrangères dans l’enseignement des matières scientifiques.

Le secteur de l’enseignement est l’un des piliers du nouveau modèle de développement, vu qu’une formation de qualité est à même d’accompagner les diverses stratégies sectorielles entreprises par le Maroc, a-t-il conclu.

Initiée par le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en collaboration avec l’ambassade des Etats-Unis au Maroc et la Commission maroco-américaine pour les échanges éducatifs et culturels, cette rencontre de deux jours vise à favoriser l’échange et le partage autour des moyens susceptibles de préparer la mise en application du système du Bachelor et présenter les mécanismes de coopération liant le Maroc et les Etats-Unis, de nature à contribuer à relever les défis relatifs à ce chantier.

Cette rencontre offre aussi l’opportunité pour explorer les moyens et les perspectives de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’enseignement supérieur.

Au programme de ce colloque figurent des sessions traitant des thématiques se rapportant à « la transition vers le système Bachelor : Les opportunités et les défis », « le système d’enseignement supérieur aux Etats-Unis d’Amérique », « la langue anglaise comme langue d’enseignement », « l’élaboration des programmes de formation et système de crédits », « l’éducation à l’ère du numérique » et « préparation des étudiants au marché de l’emploi ».

Cette rencontre connaît la participation des présidents d’universités publiques et privées, des représentants des ministères de l’éducation nationale et de l’économie et des finances et de la réforme de l’administration et des responsables d’universités et d’établissements d’enseignement supérieur marocains et américains