Le Maroc a réussi à s’imposer comme leader régional de l’industrie automobile, à la faveur d’une croissance rapide du secteur qui a permis au Royaume de consolider sa position de plus grand producteur automobile d’Afrique du Nord, selon le Centre égyptien de réflexion et d’études stratégiques.

L’écosystème du secteur automobile au Maroc comprend plus de 250 fournisseurs et équipementiers, relève le Centre dans une étude récente intitulée « Leadership régional : le Maroc et la localisation de l’industrie automobile ».

L’étude met en avant les différents aspects du leadership régional du Maroc dans le domaine de l’industrie automobile, qui s’est placée en tête des secteurs exportateurs du Royaume, avec des recettes s’élevant à plus 141 milliards de dirhams (MMD), soit près de 14 milliards de dollars à fin 2023, contre 111,2 MMD (11 milliards de dollars) en 2022. Cette bonne compétitivité est le reflet de l’attractivité du secteur pour les investissements directs étrangers (IDE), notamment les nombreux constructeurs automobiles, précise-t-on.

Pour consolider l’essor de l’industrie automobile, le Royaume s’oriente vers le renforcement de son positionnement sur des maillons à haute valeur ajoutée, avec l’ambition affichée de devenir un acteur majeur de l’industrie automobile électrique et de la conduite autonome, relève la même source. De même, moult leviers incitatifs et la stabilité du climat d’investissement ont aidé le Royaume à atteindre ce leadership régional en la matière, comme le lancement de stratégies industrielles et la conclusion de divers partenariats économiques avec de grands pays, outre la création de zones franches, explique l’étude.

Sur cette lancée, le Maroc a ratifié 72 traités d’investissement pour encourager et protéger les investissements et 62 accords économiques stratégiques, notamment avec l’Union européenne (1996), la Chine (2017) outre d’autres pays arabes et africains.

S’attardant sur les infrastructures dédiées à l’industrie automobile, le Centre a mis en avant les efforts du Maroc dans ce domaine, notamment les zones franches de l’Atlantique, les zones industrielles qualifiées, en plus de la construction de ports, d’aéroports, de lignes ferroviaires (LGV).

L’investissement dans le capital humain n’est pas en reste de cette dynamique, puisque l’étude a mis en exergue les avancées réalisées par le Maroc en termes d’inauguration et lancement de centaines de centres de formation et de qualification techniques et scientifiques dans les métiers internationaux ou des métiers d’avenir, comme les Instituts de Formation aux Métiers de l’Industrie Automobile.

Le Centre relève que le Maroc est parvenu à marquer de son empreinte le secteur automobile mondial, notant que la position géographique stratégique du Maroc entre l’Europe et l’Afrique, en fait un hub idéal pour l’industrie et l’exportation de voitures, à la faveur d’un climat d’investissement approprié.