L’évolution de l’acte d’achat vers une digitalisation complète suscite interrogations et inquiétudes sur sa faisabilité au Maroc.

Interrogé par L’Infomédiaire, Adil Bennani, directeur général d’Auto Nejma, souligne qu’actuellement, peu d’acteurs ont poussé cette démarche jusqu’au bout.

La vente en ligne de véhicules, bien que possible, rencontre des obstacles, notamment en termes de confiance et de complexité liée aux montants élevés, ajoute Adil Bennani, qui était invité à une table ronde au siège d’Horizon Press pour débattre du thème de la digitalisation dans le secteur de l’automobile.

« Le besoin de voir physiquement le véhicule persiste chez les clients, malgré la transparence offerte par certaines plateformes », précise Adil Bennani.

« Auto Nejma, par exemple, propose une approche précise, allant jusqu’à fournir le numéro de châssis sur le bon de commande en ligne. Néanmoins, la nécessité pour les clients de visiter le concessionnaire demeure. L’éducation des consommateurs et la confiance dans le processus d’achat en ligne sont des aspects cruciaux », fait savoir Bennani, qui prévoit une augmentation progressive des ventes en ligne pour sa marque, visant une part d’environ 15% d’ici 2025 et potentiellement 30% à l’horizon 2030.

Mohamed Bennani, directeur général de Renault Maroc, partage cette vision, affirmant que la transition vers des achats entièrement en ligne se fera progressivement. Il souligne que la vente de listes de châssis ou de modèles en ligne est envisageable, mais l’objectif principal demeure de répondre pleinement aux besoins des clients et de les satisfaire.

La transition vers des ventes entièrement numériques dans le secteur automobile semble inévitable, mais elle devra se faire en prenant en compte les préférences et la confiance des consommateurs.

Abdellah Ouardirhi