Rappelons que Bruxelles a fait appel du jugement devant la Cour de justice de l’UE mais le verdict n’est pas attendu avant fin 2023 au plus tôt, empêchant la reconduction de l’accord qui a expiré lundi.
« Il est très difficile de préjuger ce que sera la décision (finale) de la Cour, mais au moins, nous aurons alors des clarifications qui nous font défaut actuellement », ce qui empêche de « finaliser un (nouvel) accord » avec Rabat, a expliqué le commissaire à la Pêche, Virginijus Sinkevicius.
« Nous restons en contact, notre travail avec le Maroc se poursuit, et j’ai bon espoir que nous serons en mesure de conclure l’accord dès qu’une décision de justice aura été rendue », a-t-il insisté, en marge d’une réunion des ministres européens de la Pêche à Vigo (Espagne).
Dans le cadre d’une commission mixte sur la pêche, les deux parties ont convenu jeudi dernier « de poursuivre les travaux techniques pour qu’une fois le jugement rendu, la conclusion d’un nouveau protocole puisse être accélérée », a abondé le ministre espagnol, Luis Planas.
De son côté, Nasser Bourita a rappelé la semaine dernière que le Maroc « n’engagera avec ses partenaires internationaux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait » le territoire du Sahara marocain.
Madrid a par ailleurs annoncé une aide aux pêcheurs espagnols pour compenser la baisse de leur activité.
« Perdre l’accès à des zones de pêche aussi essentielles est source d’une grande inquiétude (…) Nous devons trouver des alternatives à court terme pour atténuer l’impact, et garantir des moyens de préserver nos liens avec le Maroc », a réagi l’organisation européenne du secteur Europêche.
(avec AFP)