Le Centre marocain de conjoncture (CMC) dresse le bilan de la croissance économique en 2022 et trace ses prévisions et cadrages des années 2023 et 2024.

Ce rapport annuel, intitulé « Croissance disruptive », passe en revue plusieurs volets, dont notamment l’un qui interroge le modèle de politique économique suivie par le Maroc afin de cerner les choix possibles pour les autorités financières dans la conjoncture actuelle.

«Le policy-mix dans le contexte de stagflation : quels arbitrages ?», c’est la principale question posée par le CMC, estimant que « les orientations en matière de politique économique suscitent, dans le contexte de stagflation généralisée qui marque cette période de l’après-pandémie, de multiples appréhensions quant à la pertinence des éléments qui fondent les arbitrages à faire, le choix des objectifs, la détermination des priorités et la pertinence des instruments de mise en œuvre».

Mettant d’un côté cette réalité qu’est la persistance des effets découlant de la crise du Covid-19 et, de l’autre, la montée des tensions inflationnistes, le Maroc se « trouve, à l’instar de la plupart des pays, confronté au dilemme classique de politique économique, celui du dosage pertinent entre relance de l’activité et stabilisation des prix».

En effet, détaille le CMC, la faiblesse de la reprise du cycle d’activité et la persistance des effets de la pandémie sur la dynamique de production et des échanges impose la mise en œuvre de mesures de relance qui permettent à l’économie de retrouver plus de vigueur afin de rattraper les pertes de croissance, de revenus et d’emplois, cumulées pendant plus de deux années.

D’autre part, l’exacerbation des tensions inflationnistes suggère plus de prudence dans la manipulation des instruments usuels du policy-mix, conseille le think thank économique.