Infomédiaire Afrique – La compagnie pétrolière nationale libyenne «National Oil Corporation» a annoncé, lundi, que les revenus pétroliers du pays au cours de l’année 2018 ont atteint un record de 24,4 milliards dollars, soit le plus élevé depuis cinq ans.

 

Dans un communiqué publié par des médias libyens, la compagnie précise que la hausse est estimée à environ 78 pour cent par rapport à 2017, en soulignant que la production moyenne de pétrole par jour au cours de l’année dernière est de 1,10 million de barils.

 

Ces résultats financiers et le plan prévisionnel de 2019 ont été présentés lors d’une conférence de presse animée par le président de la National Oil Corporation, Mustafa Sanalla, et ce à la fin des réunions annuelles des assemblées générales du Conseil d’administration et des sociétés oeuvrant dans le secteur, qui ont duré deux semaines.

 

Dimanche, Sanalla a indiqué que la Libye œuvre pour accroître sa production de pétrole de 953 mille barils par jour actuellement, à 2,1 millions de barils par jour cette année.

 

La réalisation de ce niveau de production est toutefois tributaire de l’amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, a-t-il dit, notant que pour cet objectif, il faut assurer la sécurité du principal champ pétrolier du pays, Sharara, ainsi que de ses employés.

 

Le champ Sharara, le plus grand en Libye avec une capacité de production de 315 mille barils par jour, a été fermé le 8 décembre dernier, avant que le président du Conseil présidentiel, Fayez el-Sarraj n’annonce par la suite sa réouverture lors d’une visite sur le terrain.

 

La National Oil Corporation libyenne avait annoncé, la semaine dernière, que le champ de Sharara avait connu, pour la troisième fois en une semaine, une menace sécuritaire entraînant une baisse de production d’environ 8 500 barils par jour. La compagnie a exigé la mise en place d’urgence de mesures sécuritaires dans le but de contrecarrer les pillages sur le champ.

 

Pour rappel, depuis février dernier, les principaux bassins de production du pays ont fait l’objet d’un regain de violences entre les groupes armés. Une situation qui a ralenti la production et conduit à la destruction de nombreux circuits de transport du combustible. Bien que la production ait repris, la Libye devrait faire face à des difficultés pour exporter son brut, car la capacité de stockage des installations du port de Ras Lanuf est réduite de 400 000 barils, en raison d’un incendie survenu en juin dernier.

 

Rédaction Infomédiaire