Le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, veut faire de la région Casablanca-Settat un modèle à suivre aussi bien sur le plan national que sur le reste du continent. Avec un plan ambitieux de plus de 47 milliards de dirhams à l’horizon 2027, tout semble tracé pour faire tourner de manière plus dynamique, la machine du développement.

Le Conseil de la Région, qui a tenu une réunion pour présenter les grandes lignes du programme de développement régional (PDR) « Riyada 154 », aspire à mettre en avant le leadership que l’on cherche à instaurer dans les 154 communes de la région. Portant sur 8 domaines, cette feuille de route vise à réduire les disparités socioéconomiques et à établir une réelle équité dans les différentes communes concernées à l’horizon 2027.

Pour ce faire, Maâzouz a indiqué que différents contrats-programmes ont été signés avec différents ministères (le dernier en date étant celui acté avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication), sans parler de l’implication des acteurs régionaux concernés.

La région s’impose en tant que locomotive

Sur les 47,2 MMDH précités, le PDR 2022-2027 consacre pour la région Casablanca-Settat une enveloppe de 12,5 MMDH, afin de réaliser différents chantiers portant sur l’emploi, la réduction des disparités avec le milieu rural, la mobilité, la gestion des ressources hydriques, la protection de l’environnement, le développement de la culture, l’éducation, la digitalisation, etc.

Abdellatif Maâzouz a indiqué : « la région joue et continuera de jouer un rôle de locomotive pour ce qui est du développement régional, servant de modèle pour le reste du territoire ». Le modèle Casablanca-Settat cherche à créer un écosystème favorable à la croissance économique, à l’innovation et à un leadership visionnaire.

Par ailleurs, le PDR prévoit un budget global de 5,85 MMDH afin de de créer une dynamique à même d’attirer les investisseurs. Cela concerne aussi le développement de zones économiques spéciales que de parcs industriels pour attirer les investissements nationaux et étrangers. Ces zones offrent des infrastructures de pointe, des incitations fiscales attractives et des services de soutien aux entreprises, créant ainsi un environnement propice à l’innovation et à la croissance des industries.

Par ailleurs, la région affiche de grandes ambitions en ce qui concerne l’innovation et l’entrepreneuriat. Casablanca-Settat encourage l’émergence de startups et soutient les entrepreneurs locaux en fournissant des infrastructures adaptées, des programmes de formation et des incubateurs d’entreprises. Cette approche favorise l’essor de l’économie numérique et stimule la créativité et l’innovation dans la région.

La concrétisation de ces chantiers ne peut être possible qu’avec une réelle collaboration entre les différents acteurs économiques et institutionnels de la région. Les partenariats public-privé sont encouragés pour garantir une mise en œuvre efficace des projets et une utilisation optimale des ressources disponibles. Cette approche collaborative renforce le positionnement de la région en tant que leader régional et national.

18 MMDH pour la mobilité

L’un des chantiers cruciaux pour la région est celui de la mobilité. Maâzouz a expliqué que la région a pour but d’améliorer les infrastructures de transport et mettre en place des solutions innovantes pour répondre aux besoins croissants de mobilité de sa population en pleine expansion. Ces projets ambitieux visent à faciliter les déplacements, à réduire les congestions routières et à promouvoir des modes de transport durables.

Parmi les initiatives clés, on retrouve le développement d’un réseau de tramways plus large. Cette extension permettra de connecter davantage de quartiers et de villes de la région, offrant ainsi une alternative attrayante à la voiture individuelle. Avec 625.000 déplacements interrégionaux par jour, il s’avère plus que nécessaire de mettre en place des solutions de transports innovantes. Une ligne entre Benslimane et Nouaceur est aussi au programme, histoire de réduire la congestion et faciliter le déplacement entre ces deux axes. « Le nombre de lignes ferroviaires va doubler, avec 32 trains supplémentaires. L’autre objectif est de réduire le temps d’attente à moins de 10 minutes entre chaque départ sur ces lignes », a indiqué Maâzouz.

De plus, des efforts seront déployés pour moderniser les infrastructures existantes et améliorer l’accessibilité aux transports en commun. Il s’agit notamment d’introduire des solutions numériques innovantes pour faciliter la gestion du trafic et améliorer l’expérience des utilisateurs. Des systèmes de billetterie électronique et des applications mobiles seront mis en place pour rendre les déplacements plus pratiques et fluides.

Casablanca-Settat met un fort accent sur le développement durable dans ses projets de mobilité. Des mesures seront prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant l’utilisation de véhicules électriques et en promouvant les initiatives de covoiturage. Il est à noter qu’une convention-cadre sera signée, le 18 juillet, avec le ministère de l’Équipement, dans le but de réaliser plusieurs projets portant sur la mobilité.

Toutefois, la réalisation de ces objectifs reste grandement liée à certains facteurs, que l’on ne peut pas forcément contrôler. En effet, Abdellatif Maâzouz a déclaré dans ce sens: «notre travail reste dépendant de plusieurs facteurs. Si l’on a le contrôle sur certains aspects, d’autres nous dépassent tout simplement. Il n’y a qu’à voir l’impact économique imposé par la pandémie et la guerre en Ukraine ».