Les membres du conseil d’administration de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), ont procédé, lors de la 22-ème session du Conseil d’administration relatif à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) tenue dernièrement à Rabat, à l’examen du projet de budget triennal de l’ANAM 2020-2022, de son plan d’action, ainsi que du budget 2020 et d’une multitude de projets structurants programmés pour la même année.

Il s’agit, notamment, de la mise en place d’outils de maîtrise médicalisée des dépenses, du parachèvement des travaux relatifs au renouvellement de la mise en œuvre de nouvelles conventions nationales entre les organismes gestionnaires d’une part et les centres hospitalo-universitaires, les hôpitaux relevant de l’État, les biologistes privés, les dentistes privés et les pharmaciens d’officines, d’autre part, de même que l’élaboration d’un schéma directeur du système d’information de l’ANAM, ainsi qu’à la mise en œuvre d’un plan d’action du parcours coordonné de soins intégrant la prévention.

En outre, les membres du conseil d’administration se sont penchés sur la problématique du statut fiscal de l’ANAM, en réitérant leur souhait unanime qu’une disposition légale soit adoptée dans le cadre de la Loi de Finances 2021 pour l’intégration de l’ANAM dans la liste des établissements exonérés de l’impôt sur les sociétés et de la Taxe sur la valeur ajoutée, et d’accorder un dégrèvement d’office des arriérés enregistrés au titre des exercices de 2016 à 2019 au profit de l’ANAM, qui n’exerce aucune activité passible d’imposition.

S’exprimant à l’ouverture de cette séance, le ministre de la Santé, président du conseil, Khalid Ait Taleb, s’est félicité du lancement de la nouvelle stratégie de l’Agence 2020-2024, qui s’inscrit dans le sillage des Hautes Orientations Royales appelant à garantir l’accès équitable aux soins de santé et l’engagement gouvernemental d’atteindre 90% de taux de couverture d’ici 2025, ainsi que les responsabilités de l’Agence en matière de régulation, de développement de mécanismes de suivi et de vigilance, d’appui technique et de mise en place de moyens fluides, simplifiés et sécurisés d’échange et de coordination avec les parties prenantes.

Dans ce sens, le président du Conseil a insisté sur l’importance de renforcer le dispositif de régulation et de veiller à son application et son évaluation, afin d’assurer la pérennité des régimes, à travers notamment le renforcement du processus de renouvellement des conventions nationales, l’élaboration et la diffusion des protocoles thérapeutiques, la promotion du médicament générique, l’élargissement de la listes des médicaments remboursables ou encore la mise en place d’un suivi médical coordonné.