Afin de réduire le nombre de grossesses non désirées, le royaume serait en phase de déployer un nouveau moyen de contraception. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un projet pilote visant à introduire le contraceptif injectable autoadministré est sur le point de faire son entrée au Maroc.

Cette action s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le royaume pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, visant à mettre en œuvre les directives de l’OMS, l’Organisation Panafricaine de Lutte contre le Sida (OPALS) ; la Division de la planification familiale du Ministère de la Santé et de la protection sociale et le Fonds des Nations Unies pour la Population au Maroc (UNFPA).

L’OMS indique que le Maroc a réussi à adopter pleinement ce nouveau système, selon les dispositions de l’Organisation, ainsi que la stratégie nationale en la matière. Il est à noter que le royaume devient ainsi le premier de la région de la Méditerranée orientale à franchir cette étape.

La santé reproductive, une nécessité

Selon les données de l’OMS, 71 % des femmes mariées au Maroc utilisent une forme de contraception et 61 % utilisent une méthode moderne, plus particulièrement la pilule contraceptive.

Bien que la contraception injectable soit déjà disponible dans le pays, elle devait jusqu’ici être administrée par un agent de santé dans un établissement de santé. La version autoadministrée, cependant, peut être administrée facilement et en toute sécurité par la personne elle-même, à domicile ou dans un autre cadre non médical. Cette intervention d’autosoins donne aux femmes une plus grande autonomie et offre 12 semaines de couverture contraceptive.

« L’introduction de cette nouvelle méthode contraceptive s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de planification familiale », a déclaré le Dr Hafida Yartaoui, responsable de la programmation et des activités de planification familiale au ministère de la Santé et de la Protection sociale, citée par le communiqué de l’OMS.

Ce projet pilote a été lancé en novembre 2021, en pleine pandémie, et ce, dans sept localités dont Rabat, Salé, Beni Mellal, Marrakech et Meknès.