Le Maroc n’apportera aucun changement, pour le moment, à la bande de fluctuation du dirham.  Le sujet a été tranché lundi par la ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, dans une déclaration accordée à Reuters en marge de la conférence annuelle sur les finances de la City Week à Londres.

Rappelons que le Maroc a entamé des réformes progressives de son marché des changes en 2018, mais n’a apporté aucun changement significatif depuis 2020, année où il a augmenté le montant de la fluctuation du dirham d’un niveau de référence fixé centralement de 2,5% à 5%.

Au cours des 14 derniers mois, des pans entiers des monnaies des marchés frontières ont toutefois été soumis à une pression généralisée, y compris deux des homologues nord-africains du Maroc, la Tunisie et l’Égypte, cette dernière ayant entrepris un trio de dévaluations importantes.

«Malgré toute la volatilité (sur les marchés) que nous avons eue en 2022, la devise est restée dans cette fourchette de 5%, donc je pense que nous ne changeons pas ce rythme», a déclaré Nadia Fettah.

«Je pense que ces 5% sont largement suffisants pour évoluer en douceur vers un régime plus flexible » lorsque les conditions le permettront, a-t-elle déclaré, ajoutant que les subventions mises en place par le gouvernement marocain ont contribué à limiter les pressions inflationnistes.