La transition énergétique du royaume devrait lui coûter 2,6 milliards de dollars annuellement à l’horizon 2030. Un montant colossal, qui devrait passer à 17,4 milliards/an en 2050, pour le déploiement et le développement de ce chantier.

Dans un rapport portant sur le secteur énergétique, baptisé « Scaling up to phase down: Financing Energy Transitions in the Power Sector », la Banque Mondiale (BM) indique que la transition énergétique du royaume porte sur 2 points principaux, notamment l’investissement pour réduire le gap entre l’offre et la demande et la gestion du coût de la décarbonation.

Pour ce faire, la BM indique dans ses projections que le royaume se doit de doubler ses investissements dans le secteur énergétique à l’horizon 2033 et 2044. L’institution indique que les consommateurs devraient observer une hausse de 10 % du prix de l’électricité, résultant de l’intégration de la décarbonation dans les charges.

Il est à noter que le royaume s’impose actuellement en tant que référence sur le continent, en matière d’énergies vertes, à en juger par les chantiers initiés par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), en matière de solaire et d’éolien.

D’après les dernières données Global Wind Energy Council (GWEC), le potentiel éolien du royaume s’élève à une capacité de 1,512 mégawatts (MW) de capacité éolienne terrestre installée, ce qui devrait passer de 200 jusqu’à 510 MW par an entre 2023 à 2027. Dans le cas où le Maroc décide d’accélérer ce chantier, l’on parle d’une capacité installée de 43 % à l’horizon 2027.

Le royaume tacle de subvenir à 50 % de ses besoins énergétiques via des sources renouvelables à l’horizon 2030 (à noter que l’on en est à 15 % actuellement).