Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le monde sont restés stables en 2019, à 1.390 milliards de dollars, affichant une légère baisse de 1% par rapport à 2018, dans un contexte de performance macroéconomique plus faible, d’incertitude politique pour les investisseurs, et de tensions commerciales, indique lundi la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).


De manière générale, les flux des IDE ont reculé en Europe et dans les pays en développement, sont restés inchangés en Amérique du Nord, et ont augmenté en Afrique, en Amérique latine et les Caraïbes, et dans les économies en transition, fait savoir la CNUCED dans son « Rapport sur les tendances de l’investissement dans le monde 2019 ».


Les IDE, qui comprennent les fusions et acquisitions (M&A) transfrontalières, les prêts intragroupes et les investissements dans de nouveaux projets de créations d’entreprises, font figure de baromètre de la mondialisation.


Ainsi, les flux vers les économies en voie de développement restaient inchangés à 694 milliards de dollars en 2019, alors que ceux vers les économies développées se sont établis à un niveau historiquement bas, en recul de 6% pour atteindre un montant estimé à 643 milliards de dollars.


Par ailleurs, les IDE ont augmenté de 16% en Amérique latine et dans les Caraïbes et de 2% en Afrique. Malgré une baisse de 6%, les flux vers les pays en développement d’Asie ont continué de représenter un tiers des IDE mondiaux en 2019.


S’agissant des pays en transition, les flux ont augmenté des deux tiers pour atteindre 57 milliards de dollars.


Les États Unis sont restés la première destination mondiale des IDE, attirant 251 milliards de dollars d’entrées, suivis par la Chine avec des flux de 140 milliards de dollars et Singapour avec 110 milliards de dollars. Les IDE vers l’Union européenne ont diminué de 15%.


Pour 2020, la CNUCED prévoit une légère augmentation des flux d’IDE grâce à la nouvelle croissance modeste de l’économie mondiale. Les bénéfices des entreprises devraient rester élevés et des signes de baisse des tensions commerciales apparaissent. Cependant, la diminution des projets greenfield de 22% – un indicateur des tendances futures, des risques géopolitiques élevés et les inquiétudes concernant une nouvelle évolution vers des politiques protectionnistes- modèrent les attentes, estime la CNUCED