Le royaume a réussi à se hisser à la deuxième position de l’indice de l’industrialisation en Afrique (IIA) de la Banque Africaine de Développement (BAD). De 2019 à 2021, le Maroc a affiché un niveau stable de ses performances dans l’industrie dans la région.

En 2019, le royaume avait totalisé un score de 0,8333 pts, 0,8387 pts en 2020 et 0,8327 pts en 2021. Une variation qui s’explique par l’impact de la Pandémie sur l’économie nationale et période durant laquelle le pays a réussi à maintenir le cap, malgré les difficultés imposées par le contexte mondial. Le royaume s’est ainsi hissé dans la catégorie « Supérieur » de l’IIA au titre de l’année 2022.

Pays Score (2021)
Afrique du Sud 0,8404
Maroc 0,8327
Égypte 0,7877
Tunisie 0,7714
Maurice 0,6685
Eswatini 0,6423
Sénégal 0,6147
Nigéria 0,6046
Kenya 0,6029
Namibie 0,6014

Le Maroc y est décrit comme étant : « l’une des économies manufacturières les plus solides d’Afrique, enregistrant une amélioration constante pour toutes les dimensions de l’Indice depuis 2010. Le gouvernement a accordé la priorité au développement industriel, notamment dans le secteur automobile et, entre 2015 et 2018, il a porté sa part dans la valeur ajoutée manufacturière totale de l’Afrique de 1,7 % à 7,6 % ».

Le Maroc exporte du matériel de distribution électrique, des véhicules à moteur, des engrais et des vêtements pour femmes vers les marchés mondiaux tels que l’Europe, les États-Unis et le Brésil.

La forte performance à l’exportation a permis au pays de devenir le deuxième exportateur de biens manufacturés sur le continent, après l’Afrique du Sud. Le Maroc réalise désormais 21,2 % des exportations d’articles manufacturiers en Afrique, devançant nettement ses concurrents directs comme la Tunisie et l’Égypte.

Dans la région de l’Afrique du Nord, le Maroc vient en tête du classement, dépassant l’Égypte (2e), la Tunisie (3e), l’Algérie (4e) et la Mauritanie (5e). Au rang des principales industries de la région figurent les industries de traitement chimique inorganique, de fabrication d’engrais, de l’automobile, de composants d’appareils électriques, ainsi que l’industrie textile. Le rapport indique que la sous-région tire parti de sa proximité immédiate avec l’Union européenne, mais elle gagnerait à renforcer la connectivité entre ses pays membres et à améliorer les corridors nord-sud avec l’arrière-pays et le reste du continent africain.