L’Italie a franchi, lundi, le cap des 20.000 morts dus au nouveau coronavirus, selon le dernier bilan officiel, qui fait toutefois état d’une baisse des patients en soins intensifs pour le dixième jour consécutif.

566 nouveaux décès ont été enregistrés en 24 heures, portant à 20.465 le nombre de morts depuis le début de la pandémie, indique la Protection civile. Le nombre de cas s’élève à 159.516, soit + 3.153 par rapport à dimanche.

Le nombre de patients en soins intensifs baisse pour le dixième jour consécutif à 3.260 (-83 en 24 heures), tandis que celui des personnes hospitalisées avec des symptômes s’élève à 28.023 (+176).

« Il y a des signaux positifs mais le nombre des morts est encore élevé parce qu’il doit être attribué à des contagions antérieures », a commenté un membre de l’institut supérieur de la Santé (ISS), Giovanni Rezza, lors de la conférence de presse de présentation du nouveau bilan.

La Lombardie (nord), poumon économique du pays, reste la région la plus touchée avec 10.901 morts pour 60.314 cas, suivie par l’Emilie-Romagne (centre-nord), avec 2.615 morts pour 20.440 cas, et le Piémont (nord-ouest), avec 1.826 morts pour 17.314 cas.

Le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, a dit attendre « l’avis des experts (…) pour comprendre l’évolution de cette courbe qui ralentit, mais très, très doucement ».

« J’espère que l’on verra bientôt encore mieux les effets bénéfiques de ce confinement parce que probablement, ce que l’on voit encore ce sont les effets de la période où nous étions partiellement à l’arrêt », a-t-il ajouté, alors que le débat entre les partisans d’un redémarrage de l’économie et ceux d’un maintien du confinement fait toujours rage.

Selon l’Institut pour la recherche en économie de la Banque d’Italie, deux mois de blocage de l’appareil de production coûteront à la péninsule entre 143 et 234 milliards d’euros (soit entre 6,9 et 11,2% du PIB).