La question de la propreté et les moyens susceptibles d’améliorer la qualité de vie dans la ville de Casablanca ont été au centre d’une table ronde organisée, mardi soir dans la capitale économique, à l’initiative de l’association Bidawa+.
Placée sous le thème « Casablanca ville propre, c’est possible », cette rencontre, initiée en partenariat avec le Conseil de la région Casablanca-Settat, a été l’occasion de jeter la lumière sur la question de la propreté qui demeure une préoccupation de premier ordre pour les populations, car elle est intimement liée à la qualité de vie dans la capitale économique du Royaume.
En effet, Casablanca a toujours été en quête d’une meilleure gestion de cette question, afin de satisfaire les différentes attentes et réclamations de sa population. Certes, des efforts ont été déployés, mais d’autres initiatives et actions sont encore nécessaires pour faire avancer et surtout entretenir la dynamique enclenchée, ont souligné les participants.
Selon eux, la question intrinsèquement liée à la propreté reste celle relative à la gestion des déchets dans ses différentes dimensions : sanitaire, environnementale, économique et sociale.
Dans ce sens, le président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Abdelatif Maâzouz, a présenté un rapport dans lequel il est précisé que 10 axes de nuisance ont été identifiés, notamment l’hygiène, l’infrastructure et le parasitage du quotidien.
En ce qui concerne l’hygiène, l’assainissement et la propreté, Maâzouz a relevé que ce rapport élaboré en 2019 a mis l’accent sur la responsabilité des citoyens, l’organisation des équipements (disponibilité / contrôle /conditions de ramassage) et les initiatives privées, notant que l’hygiène et l’assainissement font partie des problématiques communes à tous les quartiers de Casablanca.
Pour les infrastructures, il a relevé trois éléments interdépendants: les trottoirs qui, dans certains cas la conception de l’élément d’infrastructure, n’est pas compatible avec l’usage premier et la fonction de base qu’il est sensé servir, la population ainsi que les chaussées qui entre nids de poules, dos d’âne et autres trous béants au milieu de la route mettent en danger la sécurité des usagers, et de l’éclairage qui dans certaines zones de la ville souffrent d’une absence, ou d’un manque d’éclairage public.
Maâzouz a, par ailleurs, présenté plusieurs projets et programmes concernant la région Casablanca-Settat, notamment une unité de tri et de valorisation des déchets ménagers de Casablanca, un programme d’appui à la valorisation et à la réutilisation des déchets ménagers et un programme régional de réutilisation des eaux usées.
Pour sa part, la présidente du Conseil communal, Nabila Rmili, a fait savoir que les citoyens assument une part de responsabilité dans l’amélioration de la propreté de la ville, indiquant que le non-respect par la population des horaires dédiés à la collecte des déchets ménagers (20h00-04h00) impacte le bon déroulement des tournées nocturnes des camions à bennes.
Elle a tenu à rappeler que la collecte des déchets mobilise le tiers du budget de la ville, soulignant que le traitement des eaux usées et le recyclage vont améliorer fortement la qualité de vie des Casablancais.
Raja Aghzadi, professeure de chirurgie et présidente de l’association Bidawa+, s’est quant à elle dite heureuse du soutien et de la participation des autorités pour débattre de cette question pertinente, affirmant que la propreté de la capitale économique est une affaire collective et l’un des sujets les plus importants pour les élus et les citoyens.
Pr Aghzadi a noté que nombre d’améliorations, d’efforts et de technologies sont mis en place pour répondre aux attentes des Casablancais, soulignant l’impératif de la sensibilisation des citoyens quant à leur responsabilité dans la propreté de leur ville.
Cette table ronde a réuni un parterre de responsables et d’experts, dont Youssef Chakour, directeur général de Casa-Baia, Mohamed Chaibi, président des Ciments du Maroc, Mustapha Brakez, expert en environnement et Ali Harouchi, membre de l’association AFAK.
Fondée en 2019 par des citoyennes et citoyens de la ville de Casablanca ayant une expérience dans la gestion des affaires publiques, privées, territoriales et associatives, l’association Bidawa+ a pour objectif de proposer, promouvoir et contribuer à la mise en œuvre d’actions permettant d’améliorer le cadre de vie des Casablancais.