Le Maroc a tout le potentiel nécessaire pour s’imposer en tant que référence en matière de véhicules électriques en Afrique. C’est le constat dressé par la Copenhagen Business School (CBS) dans son récent rapport intitulé « Electric vehicles and the changing automotive GVC », qui estime que le royaume dispose de plusieurs atouts, qui lui permettront d’être parmi les premiers pays africains à accélérer le déploiement et le développement de ce segment.

En effet, souligne le rapport, le royaume dispose d’une infrastructure automobile très développée, notamment des usines de renoms, une main d’œuvre qualifiée, ainsi qu’un positionnement géostratégique, qui le positionnent en tant que hub pour l’industrie automobile en Afrique, mais aussi en tant que pont vers le reste du monde.

Ces avantages lui permettent donc d’intégrer parfaitement les chaînes de valeurs mondiales en la matière, mais surtout de se positionner en tant que fournisseur de composants automobiles électriques dans le futur. Avec l’Afrique du Sud, le royaume est capable aujourd’hui de fabriquer d’assembler des véhicules en tout genre.

En 2022, 465.000 ont été produits au Maroc (556.000 du côté de l’Afrique du Sud), une production qui trouve sa place sur le marché européen en grande partie (80 % des véhicules fabriqués durant ladite période). À fin février 2023, les exportations de véhicules « made in Morocco » se sont chiffrés à 21,66 milliards de dirhams (selon les données de l’Office des changes), en progression de 40,5 % par rapport à la même période une année auparavant.

Le rapport indique qu’afin de développer la position du royaume dans ce segment, il faut investir encore plus dans l’infrastructure, mais aussi revoir les coûts de production des batteries et moteurs, en plus de réduire les charges liées au transport des véhicules fabriqués localement.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) a pris des mesures actives pour attirer les investissements directs étrangers (IDE), afin de booster la production de véhicules électriques dans le pays. L’on peut citer la réduction des droits d’importation sur les cellules lithium-ion pour promouvoir l’assemblage local de batteries, ainsi que la construction d’une méga-usine de batteries, choses qui ont permis au Maroc de produire 50.000 véhicules électriques par an. Ces initiatives stimulent le développement de technologies durables dans le pays, ce qui lui a permis de devenir une puissance dans la région.