Les grands champions africains carburent. En atteste l’édition 2023 du classement exclusif Jeune Afrique des 500 premières entreprises africaines, qui révèle qu’après la crise de la Covid-19, la reprise de ces champions du continent est quasi-générale.

Porté par la croissance et la hausse du cours des matières premières, le total de leur chiffre d’affaires a bondi de près de 12 % en 2021, indiquent les initiateurs de ce ranking.

Pour cette vingt-quatrième édition, qui porte sur l’exercice 2021, le chiffre d’affaires cumulé de notre classement fait un bond de 11,76 %, ajoute-t-on de même source, soulignant qu’à 664,93 milliards de dollars, il atteint ainsi son meilleur niveau depuis 2014, qui s’établissait alors à 690,5 milliards de dollars. Le pic d’activité de 2012 demeure toutefois à bonne distance avec ses 757 milliards de dollars.

Dans ce florilège d’entreprises, la présence marocaine est assez distinguée, avec 74 entreprises figurant dans le classement. A leur tête, c’est le groupe OCP qui se positionne au 11e rang au lieu du 15e dans l’édition 2022. Maroc Telecom, pour sa part, se classe à la 41e place au lieu de la 33e en 2022. Troisième du podium marocain, L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) est à la 45e place au lieu de la 32e en 2022.

Afriquia SMDC, quant à elle, est à la 76e place ( au lieu de 49e en 2022), puis Marjane au 98e rang (au lieu du 129e en 2022), Vivo Energy Maroc (103e au lieu de 125e), Renault Commerce Maroc ( 105e au lieu de 145e), TotalEnergie Maroc (107e au lieu de 114e), LabelVie (120e au lieu de 108), Holmarcom (125e au lieu de 133e), et la Société marocaine des tabacs qui n’était pas classée en 2022 mais qui arrive cette année au 149 rang.

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Comment sont classés les 500 ?

Pour réaliser ce classement exclusif des entreprises sur la base de leur chiffre d’affaires, la rédaction de Jeune Afrique a compilé les données de plus de 1 200 entreprises sur leur exercice 2021. Seules celles juridiquement présentes sur le continent, les holdings et leurs filiales sont prises en compte dans ce Top 500, à quelques exceptions près dans le secteur extractif où les entreprises sont parfois cotées hors d’Afrique. Tous les chiffres ont une source identifiable ou certifiée, insistent les auteurs du classement. Certains groupes familiaux n’établissent pas de comptes consolidés ou d’autres ne publient pas de comptes du tout (voir tribune dossier classement). Ils sont, par principe, exclus du classement. Les chiffres portent sur l’exercice clos fin 2021 ou jusqu’à juin 2022. En la matière, cette édition introduit un changement de méthode concernant la prise en compte des entreprises publiant des résultats non calqués sur l’année civile. Dans la limite du milieu d’année, c’est désormais l’exercice le plus récent qui est pris en compte (à titre d’exemple juin 2021-juin 2022 désormais et non juin 2020-juin 2021 comme précédemment). Les données sont converties, à partir des devises nationales, en dollar américain aux taux du jour de clôture de l’exercice. Faute de données, Jeune Afrique publie pour certains groupes les chiffres du précédent classement, ils sont indiqués en italique. Après deux ans d’absence de comptes, la société disparaît du Top 500. Enfin, ce Top 500 exclut les secteurs de la banque et des assurances qui font l’objet d’un autre classement par Jeune Afrique.