Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi la suppression de 10.000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs, afin de s’adapter à un marché pétrolier durement frappé par la crise de coronavirus.

 

La majorité de ces suppressions interviendra d’ici la fin de l’année et concernera principalement des salariés dans les fonctions administratives, précise la société dans un communiqué, notant que la hiérarchie ne sera pas épargnée puisque BP va réduire d’un tiers le nombre de hauts dirigeants, au nombre de 400 pour l’instant.

 

« Ce sont de difficiles décisions à prendre », a déploré le Directeur général de BP, Bernard Looney lors d’une conférence en ligne destinée au personnel du géant pétrolier.

 

« Mais nous devons faire ce qui est bon pour BP » et « cela nous aidera à être plus performants », a-t-il ajouté.

 

Fondée en 1909, BP est une compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole. Son plan stratégique annoncé en février prévoyait déjà de constituer un groupe moins grand afin de pouvoir assurer un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Mais la crise sanitaire a tout changé et a poussé lé société à prendre des mesures plus radicales.

 

Les cours du pétrole ont plongé depuis mars en dessous du seuil de rentabilité de BP, face à une demande en régression en raison de l’arrêt de l’activité pendant le confinement.