La cérémonie d’ouverture de la 14ème édition de l’US-Africa Business Summit, organisée du 19 au 22 juillet à Marrakech sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, vient d’être achevée. Elle fut marquée par plusieurs interventions de qualité.

Modérée par  Florizelle Liser, présidente & CEO du Corporate Council on Africa, cette cérémonie a débuté par un message de gratitude adressé au Roi Mohammed VI, avant de s’ouvrir sur l’intervention de  Alice Albright, CEO de la Millenium Challenge Corporation. Cette dernière a déclaré: « nous sommes ici pour faire avancer nos partenariats avec le gouvernement du Maroc, mais aussi avec l’Afrique. L’administration Biden a renforcé les liens des Etats-Unis avec l’Afrique et le gouvernement américain est aujourd’hui particulièrement impliqué dans cette dynamique. L’initiative Prosper Africa a été lancée il y’a à peine 2 ans et a déjà réussi à déboucher sur la signature de quelques 200 convention, mais aussi sur la mobilisation de pas moins de 50 milliards de dollars au profit de l’Afrique». Alice Albright a également rappelé que les Etats-Unis comptaient débloquer 200 milliards de dollars d’investissements en Afrique dans les 5 années à venir. «Nous allons travailler à l’amélioration des transports en Afrique, mais aussi sur différents autres chantiers tels que le renforcement de la résilience au sein du continent, à la consolidation du secteur de la santé, etc. Notre objectif est de continuer à explorer de nouvelles opportunités de partenariats et d’offrir de meilleures conditions de vie aux citoyens africains», a-t-elle ajouté.

Se joignant à ce sommet à travers une conférence vidéo émise depuis la Maison Blanche, Camila Harris, vice présidente des Etats-Unis, a déclaré: «ce sommet est très important puisqu’il permet de faire avancer nos intérêts mutuels. Les défis liés à l’Afrique sont légion: social, sécurité alimentaire, santé, jeunes, croissance durable, le tout sur fond de guerre en Ukraine, de crise sanitaire, etc. C’est pourquoi, nous devons plus que jamais travailler ensemble, main dans la main, afin de surmonter toutes ces difficultés».

Pour sa part, Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résident à l’étranger, a débuté son allocution par un rappel: «les relations entre le Maroc et les Etats Unis sont historiques. Le Maroc est le seul pays africain à avoir signé une convention de libre échange avec les Etats-Unis, en plus d’avoir été le premier pays à reconnaître les Etats-Unis». Et d’ajouter que l’organisation de cet événement coïncidait aujourd’hui avec une reprise d’espoir dans un contexte post-covid. «Le Maroc, sous la direction de SM le Roi Mohammed VI, est fier d’appartenir au continent africain et de contribuer à l’instauration d’un avenir cohérent pour l’Afrique qui permettra d’asseoir le développement humain et économique. Nous sommes aujourd’hui dans le besoin de construire une économie africaine qui soit solide et robuste, et qui permette d’obtenir davantage de valeur et d’intégration. A ce titre, les acteurs privés ont un rôle important à jouer afin d’accélérer la roue de la croissance et du développement», a-t-il rappelé. «L’Afrique n’a pas besoin d’aide mais a besoin de partenariats win-win. Les relations américano-africaines constituent une base puissante pour les mutations d’affaires, d’économie et d’investissement pour l’ensemble du continent», a-t-il poursuivi.

De son côté, Chakib Alj, président de la CGEM, n’a pas manqué de faire part de sa grande fierté de représenter le secteur privé dans le cadre de ce sommet important qui regroupe les partenaires africains et américains autour de la nécessité de construire et de travailler à la prospérité du continent dans son ensemble. « Alors que le monde se remet à peine de l’impact économique et social de la pandémie et rentre un peu plus dans l’incertitude du fait des tensions géopolitiques qui sévissent actuellement, l’Afrique doit plus que jamais accélérer ses efforts pour se remettre sur la trajectoire. Le secteur privé est capable de jouer un rôle prépondérant dans le financement de projets essentiels à la reprise et au développement du continents. Nous devons identifier les leviers qui débloqueront un déploiement accru de ces ressources », a-t-il souligné.

Enfin, Akinwumi Adesina, Président de la BAD, a entamé sa présentation en citant le Royaume du Maroc en tant que modèle de développement en Afrique. «Le port de Tanger, avec ses 350000 véhicules produits au Maroc et exportés en Europe, est un atout parmi tant d’autres que le Maroc a développé», a-t-il révélé. «L’Afrique est un réservoir immense de ressources humaines et naturelles. Le continent est capable de devenir la première zone de libre échange au monde. Le moment est venu pour les investisseurs américains de se tourner davantage vers l’Afrique», a-t-il conclu.