Le déficit public de l’Espagne a atteint 32.251 millions d’euros au cours des cinq premiers mois de l’année en raison de la crise liée au Covid-19, soit le double du chiffre enregistré lors de la même période l’année dernière (15.556 millions).

Ce chiffre représente 2,88% du PIB, contre 1,25 % l’année dernière, selon des données publiées par le ministère des Finances, qui précise que, jusqu’en avril, le déficit consolidé des administrations publiques, à l’exclusion des entreprises locales, est de 2,14% du PIB.

Le ministère des Finances attribue le comportement du déficit de l’État à la baisse de l’activité due au confinement « nécessaire pour lutter contre la pandémie », qui a entraîné
une baisse de 10,6% des ressources.

L’augmentation du déficit de l’État est également due aux mesures adoptées par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise sur le plan social, économique et de l’emploi, ce qui a entraîné une augmentation des dépenses de 10,8% jusqu’en mai.

La même source souligne que cette évolution doit tenir compte du fait que les opérations de l’État s’inscrivent dans un contexte extraordinaire dû à l’urgence sanitaire provoquée par le Covid-19, qui s’est traduit par une augmentation des programmes de prestations sanitaires et pharmaceutiques et une hausse des transferts courants à la Sécurité sociale et aux Communautés autonomes.

Les recettes de l’État ont, de leur côté, diminué de 6,7% pour se situer à 82.142 millions d’euros, dont 71.219 millions d’euros de recettes fiscales et de sécurité sociale, en baisse de 8,6%, et 10.923 millions d’euros d’autres recettes (en hausse de 8,2%).

Le ministère des Finances explique que la baisse des recettes est due à la diminution de la plupart des activités économiques, en raison de l’état d’alerte, et à l’adoption de mesures temporaires de nature réglementaire.