Il va y avoir du changement pour les importateurs de blé tendre au Maroc. L’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL) indique que le montant des subventions accordées aux importateurs sera revu à la baisse à partir du 1er août.

Dans un communiqué, l’ONICL explique : « qu’à partir du 1er août 2023, le prix de revient moyen retenu, pour le calcul de la prime forfaitaire, correspond à la moyenne des prix de revient de l’origine la plus basse des prix de revient pour les origines Allemagne, Argentine, France et USA ».

Cette décision intervient à un moment où le royaume a traversé des conditions climatiques défavorables à l’activité agricole. Le pays a toutefois réussi à garder un niveau optimal pour ce qui est de son stock de blé, malgré le conflit entre la Russie et l’Ukraine, chose qui a impacté les prix à la hausse sur le marché mondial des céréales.

Contacté par L’infomédiaire, Omar Yacoubi, président de la Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses (FNCL), cette initiative devrait profiter grandement aux importateurs nationaux, dans la mesure où le mode de calcul va changer, afin de les inciter à se tourner vers d’autres fournisseurs. Le Maroc importe son blé principalement depuis l’Europe, mais l’on cherche à se diversifier actuellement, en se dirigeant vers des fournisseurs dans la mer Noire.

Dans une initiative visant à encourager les importateurs à maintenir le marché local approvisionné, le gouvernement avait décidé, précédemment, de suspendre exceptionnellement les droits d’importations sur le blé.

L’ONICL avait indiqué en juin que le Maroc compte importer jusqu’à 25 millions de quintaux pour la période s’étalant du 1er juillet au 30 septembre 2023. L’on parlait alors d’une subvention aux importateurs de 270 dirhams par quintal (différence entre le coût du blé étranger et le prix d’importation de référence).

Le Maroc a été la principale destination du blé de l’Union européenne au cours de la saison 2022-2023, qui prend fin ce mois-ci, avec 4,7 millions de tonnes exportées, dépassant ainsi l’Algérie qui s’est tournée davantage vers le blé russe.