L’Ecole Belge de Casablanca (EBM-Casablanca) a lancé, mardi dans la capitale économique, le projet de construction de la première « école du dehors » dédiée à l’enseignement à ciel ouvert.

Lancé par le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet, le projet vise à doter EBM-Casablanca d’un espace écologique et ludique innovant destiné à renforcer les capacités d’apprentissage et le bien-être des écoliers, notamment ceux âgés entre 2 et 7 ans.

L’école du dehors, qui s’érigera sur une superficie de 15000 m2 et comprendra notamment deux bâtiments et trois pavillons d’accueil en plus des zones vertes, est de nature à promouvoir la citoyenneté, la bonne santé physique et mentale des élèves, l’apprentissage par l’expérience, l’éveil scientifique et une meilleure appréhension environnementale, selon les initiateurs du projet.

« Les avantages de ce projet sont nombreux parce qu’aujourd’hui un certain nombre d’études démontrent qu’apprendre à l’extérieur présente beaucoup de bénéfices pour les enfants tant sur le plan individuel que sur le plan collectif, et donc sociétal par ricochet », a indiqué Vincent Locrel, conseiller du pouvoir organisateur des écoles belges au Maroc.

La genèse de ce projet « tient du fait que nous avions un terrain à disposition à côté des écoles qui n’était pas exploité. Or, ce terrain permettait de faire clairement de l’outdoor education. Cette dernière est possible sur un terrain même en friche », a-t-il confié.

La mise au point de ce projet, pour sa part, a nécessité trois années de développement durant lesquelles les équipes du centre de développement des écoles belges au Maroc ont réfléchi et imaginé tous les aspects pédagogiques et éducatifs. Elles ont effectué un benchmarking des meilleures pratiques d’enseignement du dehors à l’international, fait-on savoir.

Sur le plan écologique, l’espace dédié à cette école à ciel ouvert n’utilisera aucune énergie directe selon Az El Arab Benjelloun, l’un des architectes du projet. Ce dernier précise que « l’eau de l’oued sera utilisé pour l’arrosage, la production de l’électricité sera assurée via des panneaux photovoltaïques, et une éolienne sera mise en place pour les pompes à eau ».