Le ministère public libanais a annoncé ce vendredi qu’il allait convoquer Carlos Ghosn pour qu’il soit entendu, après sa fuite du Japon et la réception, par les autorités libanaises, d’une notice rouge d’Interpol à son sujet.


Malgré l’absence d’accords d’extradition avec le Japon, la requête d’Interpol impose la convocation de l’ex-patron de Renault-Nissan, précise la même source, ajoutant que « la justice libanaise est contrainte de l’entendre. Mais elle dispose d’un pouvoir discrétionnaire quant à son arrestation ou sa libération ».


Accusé de malversations financières au Japon, l’homme d’affaires avait été arrêté fin 2018 et avait passé 130 jours en prison après lesquels il avait obtenu une libération sous caution, accompagnée de conditions très strictes. Il devra être convoqué « mardi ou mercredi », a précisé le parquet libanais.


Dès son arrivée mardi au Liban, Ghosn avait affirmé dans un communiqué ne pas avoir « fui la justice », mais qu’il s’est « libéré de l’injustice et de la persécution politique », promettant de « communiquer librement avec les médias » dès la semaine prochaine. Il devrait ainsi donner une conférence de presse la semaine prochaine à Beyrouth, a confirmé à la presse son équipe de communication.


La fuite de Ghosn du Japon, où il a été inculpé à quatre reprises pour des affaires de malversations financières, constitue un rebondissement spectaculaire dans une affaire qui avait fait le tour du monde.
Sept personnes, dont quatre pilotes, soupçonnées d’avoir aidé l’ex patron de Renault-Nissan à se rendre au Liban ont été interpellés et placés en garde à vue par la police turque