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BMCE Capital, la Banque d’Affaires du Groupe BMCE Bank of Africa, a organisé ce 5 mars 2019 une rencontre portant sur la thématique des marchés des capitaux comme réelle opportunité de financement alternative pour les entreprises avec la participation notamment d’une centaine de dirigeants de PME marocaines.

Et pour l’occasion, BMCE Capital a invité Pascal Quiry, professeur à HEC Paris, ancien banquier d’affaires et co-auteur du célèbre ouvrage Finance d’Entreprise de VERNIMMEN. Dans le cadre de son intervention, Quiry a présenté l’expérience des levées de fonds par les PME européennes sur les marchés alternatifs.

Loin d’être un phénomène marginal, ces marchés accueillent aujourd’hui plus de 2 500 PME entre Paris, Londres, Francfort et Milan pour des tailles en matière de capitalisation boursière oscillant entre 500 millions et 5 milliards d’euros.

Parmi les avantages que peuvent avoir les PME à être présentes sur ce type de marché, Quiry cite un accès des actionnaires historiques à la liquidité, une notoriété renforcée et une plus grande astreinte sur le volet rigueur de gestion.

Ceci étant, bien avant de pouvoir prétendre s’adresser à ces marchés, toute « cotation et vie boursières heureuses nécessitent une histoire pour les investisseurs ». C’est ce qu’on appelle l’equity story que l’on peut résumer en la croissance, le retournement, la consolidation et le rendement.

Quiry met en garde en revanche contre les contraintes à considérer telles que  (i) la liquidité surtout présente à l’introduction, puis aléatoire, (ii) les coûts administratifs et réglementaires non négligeables et (iii) la valorisation qui peut « être faible si le flottant est petit ou si la société ne joue pas le jeu de la transparence ».

L’intervenant invité par BMCE Capital revient également sur les étapes qui peuvent précéder les IPO ou du moins mieux les préparer. Il donne pour exemple l’ouverture croissante des PME françaises sur les fonds de capital investissement puisqu’au moins 7 000 d’entre-elles ont déjà franchi le pas, le plus souvent avec des positions minoritaires.

Puis, il y a aussi les nouvelles formes d’endettement sur le marché pour les PME que M. QUIRY invite à mieux scruter en attendant un plus grand intérêt des investisseurs pour les billets de trésorerie ou commercial paper de ce type d’émetteur.

Au final, pour Quiry en évoquant le financement par les marchés des capitaux, « ce qui est parfois perçu comme une contrainte est en fait une opportunité : la diversification des sources de financement ».

IM