Le secteur du tourisme et de l’aviation civile dans le monde arabe a perdu 46 milliards de dollars durant les trois derniers mois à cause du du coronavirus, ont indiqué, jeudi, l’Organisation arabe du tourisme, l’Organisation arabe de l’aviation civile et l’Union arabe du transport aérien.

Le secteur de tourisme et de voyage qui représente en moyenne 14,2% du PIB des pays arabes, a perdu durant les trois derniers mois, environ 25 milliards de dollars de recettes touristiques, 8 milliards de dollars de recettes des compagnies aériennes arabes, et 12,96 milliards de dollars en investissements touristiques, rapportent les trois organisations dans un communiqué.

Cette situation risque d’impacter un million d’emplois permanents et des centaines de milliers d’emplois saisonniers, qui dépendent du secteur du tourisme et des voyages dans le monde arabe, précise la même source, ajoutant que des millions de réservations de vols et d’hôtels ont été annulées dans divers pays, et 800 avions ont cloués au sol jusqu’à présent dans le monde arabe.

Mercredi, les trois organisations arabes avaient convenu de former une équipe stratégique régionale comprenant, en plus de leurs représentants, des professionnels du secteur du tourisme et des voyages dans le monde arabe, pour examiner une série de mesures et de plans pratiques visant à soutenir la reprise du secteur afin d’assurer son rôle dans le développement durable et de stimuler la croissance rapide d’autres secteurs économiques.

Ces organisations estiment qu’il est nécessaire que les gouvernements arabes adoptent des mesures permettant de booster la contribution économique du secteur du tourisme et des voyages à la fin de cette crise, conformément aux résolutions issues des sommets arabes depuis 2001.

À cet égard, elles ont mis en avant un ensemble de mesures proposées, particulièrement l’octroi d’exonérations fiscales aux secteurs concernés pour une période d’au moins deux ans, et l’adoption de plans de sauvetage et d’incitations financières à l’avantage des institutions concernées leur permettant de préserver les emplois et assurer un filet de sécurité sociale, en plus de faciliter la reprise de l’emploi dès la fin de cette crise.

Les trois organisations ont également estimé que les gouvernements doivent demander aux bailleurs de fonds et prestataires de services d’accorder un délai de grâce aux institutions concernées avant de reprendre leurs remboursements, et de dispenser les compagnies aériennes du paiement des frais d’hébergement d’avions et d’annuler ou réduire également les autres frais d’utilisation des aéroports et de l’espace aérien pour une période relativement longue afin de renforcer l’attractivité touristique des destinations, et compenser les nouvelles dépenses supplémentaires liées aux procédures de confinement et de stérilisation pour les entreprises concernées.